
Un privilège qui évolue en 2025
Avoir une voiture de fonction, c’est souvent vu comme un petit luxe. Pouvoir partir en week-end au volant d’une berline récente, disposer d’un SUV bien équipé pour les trajets du quotidien ou simplement ne pas se soucier de l’entretien : l’avantage est évident. Mais derrière ce confort, il y a une réalité fiscale. Depuis un arrêté du 25 février, la réforme 2025 de l’avantage en nature voiture, la manière de calcul a été revue. Le décret de février change la donne pour les salariés comme pour les employeurs. Après plus de vingt ans sans révision profonde, le barème a été revu de fond en comble.
La nouveauté ? Les règles sont désormais plus strictes pour les véhicules thermiques et hybrides, qui coûtent plus cher en charges sociales. En revanche, les voitures électriques conservent un traitement favorable. Le message du gouvernement est limpide : encourager la transition énergétique en passant par un outil concret du quotidien, la voiture de société.
Thermique ou électrique : une question de choix… et de coût
On le savait déjà avec les bonus écologiques et les malus CO₂ : la fiscalité automobile est un puissant levier pour orienter les comportements. Avec la réforme de l’avantage en nature, l’État continue dans la même direction. Si vous roulez encore en diesel ou en essence, l’avantage en nature qui apparaîtra sur votre fiche de paie sera plus lourd qu’avant. À l’inverse, passer à un modèle 100 % électrique reste attractif, grâce à des abattements et exonérations qui jouent les prolongations jusqu’à fin 2027.
Pour les entreprises, cela implique une révision rapide de leur politique de flotte. Les gestionnaires doivent calculer non seulement le coût d’achat ou de location d’un véhicule, mais aussi l’impact de cette fiscalité révisée. En clair, conserver des voitures thermiques devient une charge supplémentaire.
Du côté des salariés, il y a aussi une nouvelle lecture à faire : une belle berline thermique n’a plus le même charme si elle s’accompagne d’un prélèvement plus lourd sur la fiche de paie. Une compacte électrique, en revanche, devient une option séduisante, surtout pour qui enchaîne les trajets urbains et profite de bornes de recharge au bureau.
Une réforme qui redessine la mobilité en entreprise
Au fond, cette réforme dépasse largement la seule question fiscale. Elle redéfinit le rôle de la voiture de société. Longtemps perçue comme un avantage figé, elle devient un outil de transformation. Les entreprises sont incitées à verdir leur flotte, les salariés sont encouragés à accepter l’électrique, et le marché automobile dans son ensemble pourrait voir la demande pour certains modèles grimper.
C’est une mutation intéressante : la voiture de fonction n’est plus seulement un symbole de confort, mais aussi un révélateur des choix environnementaux d’une organisation. Et si, demain, elle devenait même un argument de recrutement pour attirer de nouveaux talents sensibles à la transition écologique ?